April, 11 ans, a grandi « toute seule » avec son père, chercheur en climatologie, totalement plongé dans son travail depuis la mort de sa femme. Tous deux se réjouissent d’une mission de 6 mois qui les envoie en solitaires sur l’île aux ours, au niveau du cercle polaire, pour des relevés climatiques.

April, déçue que son père n’en profite pas pour passer du temps avec elle et découvrir l’île, part seule en exploration. Le cœur du récit est constitué par sa rencontre avec un ours polaire affamé, qu’elle apprivoise à grand renfort de beurre de cacahuète.
Leurs deux solitudes semblent se compléter et permettre une amitié. Consciente qu’ours ne survivra pas seul sur l’îlot après leur départ, April décide de le protéger –quitte à se mettre elle-même en danger !
On est happé par cette histoire imaginaire et touchante. Les quelques illustrations hyperréalistes en noir et blanc ajoutent au merveilleux. L’auteur en profite pour délivrer sans lourdeur un message écologique sur la menace que fait peser la fonte des glaces sur la faune.
Ce conte écologique, très belle histoire d’amitié avec un animal sauvage, s’adresse à tous à partir de 9 ans. (L’auteur fait la part de la réalité et de la fiction dans une note en fin d’ouvrage).

April et le dernier ours
Hannah GOLD, ill. Levi PINFOLD
Traduit de l’anglais The last Bear par Amélie Sarn
Seuil jeunesse, jan 2022, 14€50
Aline G.